Devenir avocat : les points essentiels

Vous souhaitez vous mettre au service de votre prochain ? Vous voulez défendre la veuve et l’orphelin ? Devenez avocat ! Il s’agit d’une profession faite pour vous, si vous avez une âme chevaleresque et un sens profond de la justice. Voici quelques conseils pour accéder à ce noble métier.

Comment devenir avocat ?

Si votre rêve est de mettre les pieds dans un tribunal pour plaider la cause d’une personne, sachez que vous êtes un avocat-né. Notez également que vous devez avoir le verbe facile, car ce métier requiert un don pour l’art oratoire. Un plaideur timide ne ferait pas un bon avocat.

Mais ayez à l’esprit que la passion et le talent à eux seuls ne suffisent pas. En effet, l’accès à cette profession est soumis à des conditions fixées par la loi, et nécessite de suivre une formation rigoureuse.

Les conditions d’accès à la profession d’avocat

Les conditions d’accès à la profession d’avocat sont fixées par l’article 11 de la loi du 31 décembre 1971. La première porte sur la nationalité. Ainsi, pour pouvoir exercer ce métier, vous devez soit être Français, soit être le citoyen d’un État membre des Communautés européennes. Mais si vous êtes reconnu apatride ou réfugié par l’Office français de protection des apatrides et réfugiés, vous pouvez être éligible.

Si vous êtes ressortissant d’un pays ne faisant pas partie de ces communautés, mais autorisant les Français à exercer le métier d’avocat sous les mêmes conditions qu’en France, vous pouvez également prétendre à la profession d’avocat. Ainsi, il faut une certaine réciprocité entre les États pour que cela soit réalisable.

En plus de la nationalité, des conditions de moralité sont également de rigueur. En effet, il est impératif que vous n’ayez jamais fait l’objet d’une condamnation au pénal pour des agissements contraires à l’honneur, à la probité ou aux bonnes mœurs. Si votre casier judiciaire est vierge, vous avez un bon profil pour devenir un bon avocat, car cela témoigne de votre propension à respecter la légalité.

Il est également important que vous n’ayez jamais commis d’actes de même nature ayant entraîné des sanctions disciplinaires ou administratives, comme la destitution, la radiation, la révocation ou le retrait d’agrément.

Pour finir, il est tout aussi important que vous n’ayez pas été frappé de faillite personnelle ou d’autres sanctions prévues par la loi n° 85-98 du 25 janvier 1985, relative au redressement et à la liquidation judiciaire des entreprises.

La formation pour devenir avocat

Exercer un métier aussi noble requiert de suivre quelques étapes de formation. Sachez qu’il s’agit de l’une des professions les plus sélectives qui soient. Il existe deux types de formations pour devenir avocat : la formation initiale et la formation professionnelle.

La formation initiale

Elle a été conçue pour toute personne n’exerçant pas d’activité professionnelle. Pour y accéder, vous devez être au moins titulaire d’un Master 1 en droit, ou d’un diplôme équivalent, reconnu par le ministère de la justice et par celui chargé des universités. Cependant, il est fortement recommandé de disposer d’un Master 2 pour s’assurer d’avoir des bases solides, avant d’attaquer la formation, sans compter que la plupart des cabinets d’avocats exigent aujourd’hui d’être titulaire de ce diplôme.

La formation en elle-même dure 18 mois et se déroule au sein d’un Centre Régional de Formation Professionnelle des Avocats (CRFPA). Il en existe actuellement 12, répartis dans toute la France. Chaque candidat doit passer un examen d’entrée, à l’issue d’une préparation effectuée dans un Institut d’Études Judiciaires (IEJ). Notez cependant que seule l’inscription à l’IEJ est obligatoire, mais que la préparation est facultative, quoique fortement recommandée.

À l’issue de la formation, tout élève ayant réussi l’examen final se verra décerner un Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA), et pourra prêter serment, puis s’inscrire au barreau, afin de pouvoir exercer son nouveau métier.

La formation professionnelle

Ce type de formation est spécialement adapté à ceux qui exercent déjà une autre profession juridique. Des conditions particulières d’admission et de dispense sont admises.

Pour ceux qui exercent des professions dispensées de la condition de diplôme, ainsi que de la formation théorique et pratique, il suffit de déposer une requête auprès du conseil de l’ordre du barreau qu’ils ont choisi.

Pour les candidats qui exercent des professions dispensées uniquement de la formation et de l’obtention du CAPA, ils doivent passer un examen de contrôle portant sur des questions déontologiques et de réglementation professionnelle. Ce n’est qu’après validation qu’une requête pour admission pourra être déposée auprès d’un conseil de l’ordre.

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